le frémissant marché du chocolat colombien profite de la pénurie mondiale

Le cacao tire la croissance de l’industrie alimentaire

Grand producteur mondial de cacao, la Colombie est reconnue pour son chocolat exquis et sa culture dynamique, mais aussi pour ses ressources naturelles abondantes, sa population jeune, sa classe moyenne en plein essor, son emplacement stratégique et son statut de carrefour commercial régional. Au-delà d’être un produit de grande consommation, le chocolat colombien se consolide comme une industrie stratégique pour l’économie.

Selon le DANE (Institut national de la statistique), au cours du premier trimestre 2025, la production de cacao, de chocolat et de confiserie a enregistré une croissance de 10,94 %, bien supérieure à la moyenne de l’industrie manufacturière et du PIB national.

Ce dynamisme se reflète également dans les performances annuelles : entre mai 2024 et mai 2025, le secteur a progressé de 3,37 %. Grâce à ces résultats, l’industrie du chocolat se positionne comme l’un des secteurs les plus performants de l’industrie alimentaire, qui, dans son ensemble, a enregistré une croissance de 7,62 % au premier trimestre 2025.

L’importance de la production de chocolat réside dans sa capacité à articuler les différents maillons de la chaîne. Des producteurs de cacao qui produisent la matière première aux entreprises qui la transforment en confiseries, boissons et dérivés, le secteur génère de la valeur ajoutée, favorise la formalisation du travail et ouvre les portes de nouveaux marchés.

Pendant près de vingt ans, le prix des fèves de cacao est resté relativement stable, autour de 2 300 dollars la tonne. Mais depuis 2024, les cours se sont envolés, atteignant des niveaux records oscillant entre 8 000 et 12 000 dollars la tonne.

Cette flambée des prix s’explique principalement par des problèmes du côté de l’offre, alors que la demande mondiale en chocolat demeure résiliente. Environ 80 % de la production mondiale de cacao provient d’Afrique de l’Ouest, avec la Côte d’Ivoire et le Ghana représentant à eux seuls plus de 50 % du total.

Or, les récoltes de 2024 ont été gravement affectées par des maladies fongiques et des conditions météorologiques défavorables. En conséquence, la production mondiale de fèves de cacao a chuté de 14 % l’an dernier, pour s’établir à 4,3 millions de tonnes.

La Colombie, dont le marché est naissant et bénéficiant de bonnes conditions naturelles, profite des ruptures d’approvisionnement mondiales.

Une chaîne de production colombienne qui se développe

L’importance de la production de chocolat réside dans sa capacité à articuler les différents maillons de la chaîne. Des producteurs de cacao qui produisent la matière première aux entreprises qui la transforment en confiseries, boissons et dérivés, le secteur génère de la valeur ajoutée, favorise la formalisation du travail et ouvre les portes de nouveaux marchés.

Forte d’une base commerciale solide, de résultats supérieurs à la moyenne et d’un fort potentiel d’internationalisation, l’industrie chocolatière colombienne affiche des perspectives positives. Le secteur devrait être un moteur de croissance pour l’industrie alimentaire et un allié clé pour la diversification des exportations non minières et énergétiques du pays.

Point fort : Chocolat et développement durable : les défis de la chaîne d’approvisionnement du cacao colombien

Dans les années à venir, son développement reposera sur trois piliers : l’innovation produit, la consolidation des marques locales à portée mondiale et l’intégration de pratiques durables tout au long de la chaîne de valeur. Ces facteurs détermineront si la Colombie parviendra à consolider sa position non seulement comme pays producteur de cacao, mais aussi comme référence dans la transformation et la commercialisation de chocolat de qualité.

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